Chaque hiver amène son lot de maladies virales. Elles sont désagréables, mais en général relativement anodines pour une majorité de la population. En revanche, pour les personnes immunodéprimées, âgées, souffrant de comorbidité ou d'une pathologie chronique, ainsi que pour les nourrissons en bas âge et les femmes enceintes, elles peuvent avoir de graves répercussions sur l’état de santé. Voire mener à une hospitalisation en cas de complication. Pourtant, elles sont simples à éviter et à traiter si l'on se munit des bons outils, et si l'on adopte les bons gestes de prévention.
Les différents types de maladies hivernales
Les pathologies virales de l'hiver peuvent être classées en deux catégories, en fonction des systèmes qu'elles affectent :
- Les maladies virales touchant les voies respiratoires (voies rhinopharyngées et pulmonaires) : il s'agit des rhinites, des rhinopharyngites, des épidémies de grippe saisonnière, des bronchites, et des bronchiolites chez l’enfant et le nourrisson. Depuis l'hiver 2020 s'ajoute à ces maladies la pandémie mondiale de la Covid-19, qui affecte en priorité les personnes dont le système immunitaire est le plus fragile.
- Les maladies virales affectant le système digestif : la gastro-entérite affecte toutes les catégories de la population, avec des conséquences qui peuvent être graves sur les individus les plus fragiles. Notamment chez les personnes âgées et les nourrissons, pour lesquels le risque de déshydratation et de dénutrition est le plus important.
Les symptômes des maladies hivernales
Pour savoir comment bien orienter et traiter les malades en cas de pathologies hivernales, il convient de distinguer leurs symptômes pour garantir une prise en charge rapide :
- Les rhinites et les rhinopharyngites : regroupées dans le langage courant sous le terme de « rhume », ces maladies principalement hivernales passent la plupart du temps au bout de quelques jours chez les adolescents et les adultes, sans traitement médicamenteux. Les premiers symptômes des rhinites aiguës et des rhinopharyngites sont une légère asthénie, des frissons, une sensation de tête lourde, des courbatures. Les symptômes pharyngés s’installent ensuite : sensation de sécheresse ou brûlure au niveau du rhinopharynx, éternuements, démangeaisons nasales, écoulement de larmes, puis obstruction nasale. Parfois, ces symptômes s’accompagnent de maux de tête, d’une impression de congestion au niveau du visage et d’obstruction des oreilles. Il n’y a en général pas d’hyperthermie, ou elle demeure très légère (38 °C au maximum).
- La bronchite : elle est souvent précédée d’une rhinite ou d’une rhinopharyngite. Elle commence avec une toux sèche, qui peut se transformer en toux grasse. Elle peut éventuellement s’accompagner d’une légère hyperthermie, jamais au-dessus de 38,5 °C.
- La grippe saisonnière : elle se reconnaît principalement en raison de la forte fièvre qu’elle engendre, autour de 39 °C. Cette fièvre s’accompagne de frissons – qui peuvent aller jusqu’aux tremblements –, d’une asthénie, de douleurs musculaires et articulaires, de fortes céphalées, de perte d’appétit et d’une toux sèche. La prise de température avec un thermomètre fiable est indispensable pour diagnostiquer la grippe. Rappelons également que les pharmaciens d’officine sont autorisés à vacciner leurs patients contre la grippe depuis le 23 novembre 2021.
- La bronchiolite : parfois très impressionnante car elle touche les nourrissons, la bronchiolite commence avec une rhinite ou une rhinopharyngite, accompagnée d’une légère hyperthermie. Puis viennent la toux sèche et la difficulté respiratoire – la respiration est hachée et sifflante. Il convient de surveiller attentivement le nourrisson atteint de bronchiolite, car les difficultés respiratoires peuvent nécessiter une hospitalisation.
- La gastro-entérite : elle se caractérise par une diarrhée aiguë accompagnée de nausées et/ou de vomissements, de crampes abdominales, d’une hyperthermie modérée, et éventuellement de rectorragies.
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Le mode de transmission des pathologies hivernales
Les maladies hivernales se transmettent selon trois modes différents :
- Lorsqu’une personne bien portante touche la main d’une personne malade ou un objet sur lequel une personne malade a pu laisser une charge virale. C’est pourquoi il est important de se laver régulièrement les mains ou à défaut d’utiliser du gel hydroalcoolique pour se les désinfecter et nettoyer tous les objets touchés.
- Lorsqu’une personne bien portante reçoit des gouttelettes comportant une charge virale importante, notamment quand une personne malade tousse, éternue, postillonne, ou par échange de salive (baiser, utilisation d’un même verre par exemple).
- Lorsqu’une personne bien portante se trouve dans une pièce fermée et insuffisamment aérée occupée par une personne malade.
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